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dimanche 2 avr 2023
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Conseil Municipal – approbation des comptes et débat d’orientation budgétaire Pas d'augmentation d'impôts, des feux d'artifices non budgétisés, "sortir proprement du ski et de la neige", peut-être un parking payant à la Mauseleine

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Les élus de la perle des Vosges se sont réunis ce samedi dans le cadre d’un conseil municipal à l’ordre du jour particulièrement dense et dont la première partie était placée sous le signe de la gestion financière.

Gérardmer a plutôt bien traversé l’année 2022 avec « une activité plutôt positive et encourageante grâce à une rationalisation et une optimisation des dépenses ainsi que les efforts de tous » pour reprendre les mots de l’adjoint aux finances Olivier Odille. Les choix de la municipalité se sont donc révélés payants jusqu’à présent pour traverser cette année compliquée et ce dernier rappelait en préambule de l’approbation des comptes administratifs que,  lors de la dernière commission finances, était présente la DDFIP (Direction Départementale des Finances Publiques) qui a souligné la bonne tenue des comptes et même félicité l’équipe qui en est en charge pour leur excellence dans cette tâche. Pour résumer brièvement ce bilan présenté vendredi soir aux élus, on notera que la Commune finit donc avec un excédent de 1 444 739 € sur son budget général (1 675 967 € de déficit en investissement, 3 120 706 € de recette en fonctionnement). Il est utile au passage de rappeler que la Ville aura désormais 2 budgets en moins à gérer, l’eau et l’assainissement ayant été transférés à la communauté de communes.

Quelques bonnes surprises sur ces comptes administratifs de 2022, avec notamment le CABE qui a généré plus de recettes que prévu et des dépenses qui ont donc pu être réduites dans certains secteurs pour faire face à la crise énergétique notamment. L’épargne nette de la Commune passe à 2 826 409 € contre 1 867 817 € en 2021, le remboursement de la dette se poursuit également, ce qui est toujours bon signe, et le taux de réalisation générale de la section fonctionnement s’élève à 102,68% en ce qui concerne les recettes (95,40% pour les dépenses). En revanche, malgré l’excellence de la saison de ski, les comptes laissent apparaître un déficit de 397 513 € en fonctionnement, déficit imputable principalement à la hausse des tarifs de l’énergie ainsi qu’à l’augmentation des charges de personnel (augmentation de l’indice du point de fonctionnaire notamment).

Pas d’augmentation d’impôts pour 2023

Après un vote à l’unanimité de ces comptes administratifs, le maire Stessy Speissmann Mozas a pu lancer le débat des orientations budgétaires pour l’exercice 2023. Premier élément à prendre en compte, le premier magistrat à annoncé  la volonté de la majorité de ne pas avoir recours à l’emprunt, de ne pas augmenter les impôts (rappel : il faudra attendre 2024 pour intégrer l’augmentation de la taxe d’habitation des résidences secondaires) et de poursuivre le remboursement de la dette. Néanmoins, l’impact de l’augmentation de la masse salariale (plus 300 000 € en raison de l’augmentation du fameux indice du fonctionnaire) et surtout des tarifs de l’énergie (estimé à plus 1 500 000 €) est considérable et il contraint la municipalité à faire des concessions, à poursuivre la rationalisation et l’optimisation à tous les niveaux. Il faut trouver de nouvelles sources de recettes et faire des économies, déjà engagées en ce qui concerne l’énergie.

Les feux du 14 juillet et du 15 août non budgétisés

Ainsi, il a été proposé de revoir le soutien aux manifestations. Soutien qui sera « calibré au plus juste avec les organisateurs » concernant les manifestations soutenues pleinement pas la commune : Fête des Jonquilles, Festival du Film Fantastique, Triathlon, Trail de la vallée des Lacs et Rallye Grand Est. Concernant ce dernier, le maire a annoncé qu’il maintiendrait l’aide technique mais proposera de supprimer la subvention qui était allouée jusqu’à présent. Stessy Speissmann Mozas a aussi évoqué le fait que la mise à disposition d’agents de la Ville pour des manifestations représentait tout de même 900 heures sur une année pour environ 250 000 €… Là aussi il y aura des économies de faites. Globalement, les autres manifestations seront aidées avec mises à disposition de matériels etc. Les subventions aux associations (à quelques exceptions près) seront réduites de 15%, le maire rappelant que la quasi-totalité des associations ont été rencontrées en amont. En matière d’animation, les deux feux d’artifices sont non budgétisés et des discussions sont en cours pour que l’un d’entre eux soit pris en charge sur des deniers non communaux. Pour ce qui est du secteur social, la plupart des aides et dispositifs seront maintenus, idem pour les sports. Concernant les ressources humaines, pas d’embauche de saisonniers sauf pour les services techniques et sur des périodes clés, plus de ruptures conventionnelles, les embauches suite à des départs sont gelées, aucune création de poste ne sera possible sur 2023.

« Sortir proprement du produit ski et neige »

Concernant la station de ski, il faudra prélever exceptionnellement sur le budget général pour équilibrer les comptes. Comme l’a précisé le premier magistrat, « la hausse de l’énergie, la revalorisation des salaires, les incertitudes climatiques (…) nous amènent à penser que le modèle actuel de gestion et d’exploitation en régie n’est plus adapté. Un conseil d’exploitation sur les perspectives juridiques, économiques et financières de la station se tiendra le 20 mars. Des études sont en cours sur le montage juridique et quelle solution envisager pour trouver un point d’équilibre et sortir proprement du produit « neige et ski« . Pour conclure, le budget de fonctionnement général est revu à la baisse et le budget investissement sera essentiellement fléché pour répondre à des obligations en matière de sécurité et pour répondre à des obligations réglementaires.

Parking payant à la Mauselaine

Du côté des groupes d’opposition, à commencer par Gérardmer Notre Perle et Adeline Dietsch, on a mis en garde sur le risque de réduire les aides (financières ou autre) aux associations qui ont une influence importante sur l’aspect touristique, économique et événementiel de la ville, tout en faisant part de l’inquiétude de voir les services aux Gérômois déclinés en cas de réduction de la masse salariale. Quelques pistes de réflexion pour générer des recettes ont été évoquées, comme le stationnement payant qui devrait être étudié rapidement, notamment en ce qui concerne le parking de la station de ski avec une solution qui pourrait être gérée en interne et rapidement mise en place. Le conseiller de Gérardmer Solidaire Eric Defranould a également suggéré la réduction des indemnités pour les élus, notamment ceux qui cumulent les mandats… Il y a sans doute encore beaucoup à faire et cela sera précisé lors du vote du budget et sera sans doute encore affiné au cours de l’année.

Les élus de la perle des Vosges se sont réunis ce samedi dans le cadre d'un conseil municipal à l'ordre du jour particulièrement dense et dont la première partie était placée sous le signe de la gestion financière.

Gérardmer a plutôt bien traversé l'année 2022 avec "une activité plutôt positive et encourageante grâce à une rationalisation et une optimisation des dépenses ainsi que les efforts de tous" pour reprendre les mots de l'adjoint aux finances Olivier Odille. Les choix de la municipalité se sont donc révélés payants jusqu'à présent pour traverser cette année compliquée et ce dernier rappelait en préambule de l'approbation des comptes administratifs que,  lors de la dernière commission finances, était présente la DDFIP (Direction Départementale des Finances Publiques) qui a souligné la bonne tenue des comptes et même félicité l'équipe qui en est en charge pour leur excellence dans cette tâche. Pour résumer brièvement ce bilan présenté vendredi soir aux élus, on notera que la Commune finit donc avec un excédent de 1 444 739 € sur son budget général (1 675 967 € de déficit en investissement, 3 120 706 € de recette en fonctionnement). Il est utile au passage de rappeler que la Ville aura désormais 2 budgets en moins à gérer, l'eau et l'assainissement ayant été transférés à la communauté de communes.

Quelques bonnes surprises sur ces comptes administratifs de 2022, avec notamment le CABE qui a généré plus de recettes que prévu et des dépenses qui ont donc pu être réduites dans certains secteurs pour faire face à la crise énergétique notamment. L'épargne nette de la Commune passe à 2 826 409 € contre 1 867 817 € en 2021, le remboursement de la dette se poursuit également, ce qui est toujours bon signe, et le taux de réalisation générale de la section fonctionnement s'élève à 102,68% en ce qui concerne les recettes (95,40% pour les dépenses). En revanche, malgré l'excellence de la saison de ski, les comptes laissent apparaître un déficit de 397 513 € en fonctionnement, déficit imputable principalement à la hausse des tarifs de l'énergie ainsi qu'à l'augmentation des charges de personnel (augmentation de l'indice du point de fonctionnaire notamment).

Pas d'augmentation d’impôts pour 2023

Après un vote à l'unanimité de ces comptes administratifs, le maire Stessy Speissmann Mozas a pu lancer le débat des orientations budgétaires pour l'exercice 2023. Premier élément à prendre en compte, le premier magistrat à annoncé  la volonté de la majorité de ne pas avoir recours à l'emprunt, de ne pas augmenter les impôts (rappel : il faudra attendre 2024 pour intégrer l'augmentation de la taxe d'habitation des résidences secondaires) et de poursuivre le remboursement de la dette. Néanmoins, l'impact de l'augmentation de la masse salariale (plus 300 000 € en raison de l'augmentation du fameux indice du fonctionnaire) et surtout des tarifs de l'énergie (estimé à plus 1 500 000 €) est considérable et il contraint la municipalité à faire des concessions, à poursuivre la rationalisation et l'optimisation à tous les niveaux. Il faut trouver de nouvelles sources de recettes et faire des économies, déjà engagées en ce qui concerne l'énergie.

Les feux du 14 juillet et du 15 août non budgétisés

Ainsi, il a été proposé de revoir le soutien aux manifestations. Soutien qui sera "calibré au plus juste avec les organisateurs" concernant les manifestations soutenues pleinement pas la commune : Fête des Jonquilles, Festival du Film Fantastique, Triathlon, Trail de la vallée des Lacs et Rallye Grand Est. Concernant ce dernier, le maire a annoncé qu'il maintiendrait l'aide technique mais proposera de supprimer la subvention qui était allouée jusqu'à présent. Stessy Speissmann Mozas a aussi évoqué le fait que la mise à disposition d'agents de la Ville pour des manifestations représentait tout de même 900 heures sur une année pour environ 250 000 €... Là aussi il y aura des économies de faites. Globalement, les autres manifestations seront aidées avec mises à disposition de matériels etc. Les subventions aux associations (à quelques exceptions près) seront réduites de 15%, le maire rappelant que la quasi-totalité des associations ont été rencontrées en amont. En matière d'animation, les deux feux d'artifices sont non budgétisés et des discussions sont en cours pour que l'un d'entre eux soit pris en charge sur des deniers non communaux. Pour ce qui est du secteur social, la plupart des aides et dispositifs seront maintenus, idem pour les sports. Concernant les ressources humaines, pas d'embauche de saisonniers sauf pour les services techniques et sur des périodes clés, plus de ruptures conventionnelles, les embauches suite à des départs sont gelées, aucune création de poste ne sera possible sur 2023.

"Sortir proprement du produit ski et neige"

Concernant la station de ski, il faudra prélever exceptionnellement sur le budget général pour équilibrer les comptes. Comme l'a précisé le premier magistrat, "la hausse de l'énergie, la revalorisation des salaires, les incertitudes climatiques (...) nous amènent à penser que le modèle actuel de gestion et d'exploitation en régie n'est plus adapté. Un conseil d'exploitation sur les perspectives juridiques, économiques et financières de la station se tiendra le 20 mars. Des études sont en cours sur le montage juridique et quelle solution envisager pour trouver un point d'équilibre et sortir proprement du produit "neige et ski". Pour conclure, le budget de fonctionnement général est revu à la baisse et le budget investissement sera essentiellement fléché pour répondre à des obligations en matière de sécurité et pour répondre à des obligations réglementaires.

Parking payant à la Mauselaine

Du côté des groupes d’opposition, à commencer par Gérardmer Notre Perle et Adeline Dietsch, on a mis en garde sur le risque de réduire les aides (financières ou autre) aux associations qui ont une influence importante sur l'aspect touristique, économique et événementiel de la ville, tout en faisant part de l'inquiétude de voir les services aux Gérômois déclinés en cas de réduction de la masse salariale. Quelques pistes de réflexion pour générer des recettes ont été évoquées, comme le stationnement payant qui devrait être étudié rapidement, notamment en ce qui concerne le parking de la station de ski avec une solution qui pourrait être gérée en interne et rapidement mise en place. Le conseiller de Gérardmer Solidaire Eric Defranould a également suggéré la réduction des indemnités pour les élus, notamment ceux qui cumulent les mandats... Il y a sans doute encore beaucoup à faire et cela sera précisé lors du vote du budget et sera sans doute encore affiné au cours de l'année.




9 réactions sur “Conseil Municipal – approbation des comptes et débat d’orientation budgétaire

  1. Jean-Paul Petit

    Esbaudissons-nous, Géromois. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Puisqu’on vous le dit.
    Ainsi apprend-on que les impôts n’augmenteront pas. Après l’augmentation faramineuse de la taxe foncière cet automne, fallait oser.
    Autre bonne nouvelle: on va « sortir proprement du produit ski et neige ». Si on traduit ce sabir en bon français, ça veut dire que les billevesées faisant passer Gérardmer pour une station alpine, c’est fini. Et la gabegie financière qui va avec. Dommage qu’on n’ait pas réagi dix ans plus tôt. Il n’y a plus qu’à fourguer toute la quincaillerie des poteaux, nacelles et canons au plus offrant, charge restant à la commune de protéger le patrimoine naturel.
    Quant au stationnement payant, toutes les villes le pratiquent. Gérardmer n’est plus la petite station familiale d’antan. Le centre-ville est devenu un foirail permanent, particulièrement autour de la place du Vieux Gérardmé, devenue place du Nouveau Bétonné. Il paraît logique que les touristes amateurs du tout bagnole paient leur écot, quitte à instaurer la gratuité pour les Géromois, Xonrupéens et Liézois.

    répondre
      1. Jean-Paul Petit

        Vous avez raison Pascal. Cependant, je n’apprécie pas ce gentilé, qui a en patois vosgien une connotation assez péjorative. C’est pourquoi je préfère appeler Liézois mes amis de Liézey.

        répondre
  2. GROSHENS Thierry

    Un conseil municipal de bonne tenue rassurant par rapport à « l’apocalypse financière » que radio moquette/machine à café/télésiège pourrait/voudrait propager 😉

    La municipalité a énoncé clairement les choix qui sont les siens pour remédier aux difficultés qui ne sont pas toutes de son ressort, telle l’augmentation faramineuse des coûts énergétiques et celle moins élevée du point d’indice des fonctionnaires territoriaux.

    Gel des d’investissements en 2022, rationalisation des services, maîtrise de la masse salariale.

    La taxe foncière augmentera de toute façon au vu de la revalorisation annuelle des bases locatives.
    Maintenir le taux des taxes locales est néanmoins un geste appréciable tout comme la non revalorisations des indemnités des élus.

    « Renflouer » la régie municipale de ski ne peut être fait légalement qu’à titre exceptionnel, une solution devra être trouvée, étude à venir.

    Les associations voient leurs subventions diminuées mais le matériel communal sera toujours à disposition sous réserve de venir le chercher et le ramener à leur frais.

    L’hypothèse d’un stationnement payant risque de marquer la fin d’une époque; c’était mieux avant ( cf Big Flo & Oli ). Cela résoudra-t-il la problématique de la voiture en ville..? Sachant que ce type de transport est grand fournisseur de pollution.

    Bien à vous, bon week-end

    répondre
  3. Olivier

    Bonjour.
    Je n arrive pas a trouver la réponse a ma question.
     » Ville aura désormais 2 budgets en moins à gérer, l’eau et l’assainissement ayant été transférés à la communauté de communes. »
    Il faut également noter la bibliothèque, ludothèque et déchèterie qui sont passés dans la comcom.
    Du coup, la part COMMUNALE de la taxe foncière, va t elle nécessaire baisser? (5 postes de dépenses en moins tout de même).
    …..

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  4. lamisol

    On parle de 300 000 euros de hausse de la masse salariale à cause (ou grâce) à l’augmentation (3,5 %) du point d’indice.
    Certains partis, plutôt de gauche suggèrent une augmentation de 5 % du point d’indice des fonctionnaires et des salaires pour équilibrer le régime des retraites avec un retour à 60 ans.

    répondre
    1. à force de forcer ça force forcément.

      On pourrait aussi augmenter tout le monde de 20 %, passer aux 25 heures, et mettre la retraite à 45 ans.
      Votez pour moi.
      Merci.

      répondre
  5. lamisol

    En ce qui concerne l’augmentation de la facture énergétique, les citoyens doivent (ou devraient) prendre connaissance du rapport parlementaire sur la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France.
    C’est assez gratiné: on parle de cynisme, de j’en foutisme, de lâcheté, de démagogie, de paresse, de militantisme……et personne n’assume !
    Et ceci pour des intérêts particuliers contre l’intérêt général.

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