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mercredi 6 déc 2023
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Victime d’un accident avec traumatisme crânien, une Gérômoise revient sur son passage aux urgences "Indignez-vous ! (...) Le personnel des hôpitaux n'a plus les moyens de soigner".

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Après une expérience pénible aux urgences d’Epinal, une Gérômoise tire la sonnette d’alarme en dénonçant la déliquescence de l’Hôpital Public qui, selon elle, « n’a plus les moyens de soigner« . Personnel soignant éreinté et en sous-nombre, patients laissés à la dérive, c’est un triste constat (au sens propre) pour cette femme qui s’indigne et se questionne sur l’avenir des hôpitaux et du système de santé de manière plus générale, maltraité lui-même dans une certaine indifférence…
« Victime d’un accident avec traumatisme crânien et hématomes sur diverses parties de mon corps, j’ai été transportée par les Pompiers au service des urgences de l’hôpital d’Épinal. 
Je tiens à remercier les pompiers pour leur rapidité, leur humanité et du leur professionnalisme. 
J’ai été « reçue » par une infirmière « informatique » qui a juste pris mon T.A et saturation en  Oxygène. Elle m’a demandé d’évaluer ma douleur sur une échelle de 1 à 10. Évaluation, vous en conviendrez, subjective, puisque nous ne réagissons pas tous de la même façon à la douleur. 
L’infirmière n’a pas regardé ma tête ni mes hématomes. J’ai demandé une poche de glace et une éventuelle pommade d’arnica : sans succès. Je me suis retrouvée dans un couloir sur un fauteuil roulant, en file indienne derrière une quinzaine de personnes traumatisées qui attendaient, pour certaines, depuis déjà 8 heures…
Après 2 heures d’attente sans soin, sans même un verre d’eau, j’ai  demandé à un proche de venir me chercher. J’en ai  informé la secrétaire du service qui m’agresse m’accusant d’avoir dérangé les pompiers pour rien. 
Étant moi même soignante, je savais que je prenais moins de risque à quitter la misère des urgences qu’à me soigner chez moi. 
Puis le lendemain matin, forte de mon expérience, j’ai préféré faire le tour des cabinets médicaux pour obtenir entre deux portes une ordonnance pour un scanner crânien  :  je tiens à remercier le médecin qui m’a reçu pour son humanité et son discernement. 
Puis ce fut 3 heures au téléphone pour trouver dans un large rayon, un service radiologique qui puisse réaliser le scanner. 
Je remercie la Clinique de la Ligne Bleue qui m’a entendu et réalisé le scanner 2 jours plus tard. 
Sans séquelles graves de mon traumatisme, mais suivie par un ostéopathe, je m’en sors bien, merci mon corps. 
Même mon médecin traitant à refusé de me prescrire l’examen indispensable sous prétexte via sa secrétaire que j’avais enfreint le Protocole des urgences. 
On frôle la non-assistance à personne en danger. 
Le personnel des hôpitaux n’a plus les moyens de soigner. 
Ce n’est pas le système des urgences de l’hôpital d’Epinal que je dénonce malgré leur manque d’humanité, mais le système de Santé Français. 
Réagissons contre l’écroulement des systèmes de Santé, de l’Éducation et de la Culture de notre beau Pays. 
Je plaide pour le BSP : bon sens paysan ! 
Que mes concitoyens se réveillent et osent dénoncer comme je le fais ce jour dans le seul but de ne pas laisser place à l’indifférence. 
Indignez vous !« 
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Après une expérience pénible aux urgences d'Epinal, une Gérômoise tire la sonnette d'alarme en dénonçant la déliquescence de l'Hôpital Public qui, selon elle, "n'a plus les moyens de soigner". Personnel soignant éreinté et en sous-nombre, patients laissés à la dérive, c'est un triste constat (au sens propre) pour cette femme qui s'indigne et se questionne sur l'avenir des hôpitaux et du système de santé de manière plus générale, maltraité lui-même dans une certaine indifférence...
"Victime d'un accident avec traumatisme crânien et hématomes sur diverses parties de mon corps, j'ai été transportée par les Pompiers au service des urgences de l'hôpital d'Épinal. 
Je tiens à remercier les pompiers pour leur rapidité, leur humanité et du leur professionnalisme. 
J'ai été "reçue" par une infirmière "informatique" qui a juste pris mon T.A et saturation en  Oxygène. Elle m'a demandé d'évaluer ma douleur sur une échelle de 1 à 10. Évaluation, vous en conviendrez, subjective, puisque nous ne réagissons pas tous de la même façon à la douleur. 
L'infirmière n'a pas regardé ma tête ni mes hématomes. J'ai demandé une poche de glace et une éventuelle pommade d'arnica : sans succès. Je me suis retrouvée dans un couloir sur un fauteuil roulant, en file indienne derrière une quinzaine de personnes traumatisées qui attendaient, pour certaines, depuis déjà 8 heures...
Après 2 heures d'attente sans soin, sans même un verre d'eau, j'ai  demandé à un proche de venir me chercher. J'en ai  informé la secrétaire du service qui m'agresse m'accusant d'avoir dérangé les pompiers pour rien. 
Étant moi même soignante, je savais que je prenais moins de risque à quitter la misère des urgences qu'à me soigner chez moi. 
Puis le lendemain matin, forte de mon expérience, j'ai préféré faire le tour des cabinets médicaux pour obtenir entre deux portes une ordonnance pour un scanner crânien  :  je tiens à remercier le médecin qui m'a reçu pour son humanité et son discernement. 
Puis ce fut 3 heures au téléphone pour trouver dans un large rayon, un service radiologique qui puisse réaliser le scanner. 
Je remercie la Clinique de la Ligne Bleue qui m'a entendu et réalisé le scanner 2 jours plus tard. 
Sans séquelles graves de mon traumatisme, mais suivie par un ostéopathe, je m'en sors bien, merci mon corps. 
Même mon médecin traitant à refusé de me prescrire l'examen indispensable sous prétexte via sa secrétaire que j'avais enfreint le Protocole des urgences. 
On frôle la non-assistance à personne en danger. 
Le personnel des hôpitaux n'a plus les moyens de soigner. 
Ce n'est pas le système des urgences de l'hôpital d'Epinal que je dénonce malgré leur manque d'humanité, mais le système de Santé Français. 
Réagissons contre l'écroulement des systèmes de Santé, de l'Éducation et de la Culture de notre beau Pays. 
Je plaide pour le BSP : bon sens paysan ! 
Que mes concitoyens se réveillent et osent dénoncer comme je le fais ce jour dans le seul but de ne pas laisser place à l'indifférence. 
Indignez vous !"



16 réactions sur “Victime d’un accident avec traumatisme crânien, une Gérômoise revient sur son passage aux urgences

  1. haltata

    En tant que soignante, c’est en effet assez surprenant de votre part de casser ainsi un protocole d’urgence. Contrairement à ce que vous dites, vous étiez surveillée. Le risque de trauma crânien n’est pas à prendre à la légère. Votre médecin traitant a raison!
    Quant à l’ostheopathie oubliez, c’est inefficace et moyennement médical.

    Mais vous avez raison sur le fond, entre le manque d’humanité et le manque de moyens, l’hôpital public est en bout de course, le second entraînant le premier.

    L’hôpital privé en profite pour se faire de l’argent sur les petites pathologies et les actes rémunérateurs, et laisse le « gros » au public (cancer, vieillesse, chronique…).

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    1. Dédé

      Haltata: « Contrairement à ce que vous dites, vous étiez surveillée. »

      Avez vous lu l’article ?
      La personne dit qu’elle a attendu 2h sans verre d’eau, ni poche de glace. En cas de « risque de traumatisme crânien », s’hydrater et soulager ma douleur par le froid. Surtout s’hydrater n’est-il pas recommandé médicalement ? Comme vous dites ce n’est pas à prendre a la légère.
      Puis une absence de poche de glace dans un service d’urgence, n’est ce pas lamentable.
      Puis en cas de trauma crânien n’est t’il pas mieux d’être au repos chez soi, que debout dans un couloir, sans eau?

      Donc si une personne est en danger, en suivant le protocole, pour vous faut-il se référer à la légitimité du service public? J’espère que vous vous rendez compte de votre erreur de l’écrire.

      Cette personne est partie du service d’urgence pour se soigner, et vous trouver ça surprenant. Et justifier cette étonnement par « contrairement à ce que vous dites, vous étiez surveillé ». Pardon? Avez vous lu qu’il n’y avait pas d’eau, ni de froid, dans un couloir. Mais elle était surveillé ?

      Sinon je suis d’accord avec vous l’ostéopathie n’est pas reconnu médicalement. Mais qu’est ce que le médicale ? Si on vous écoute c’est dépérir dans un couloir, mais c’est le protocole.
      Beaucoup de choses ne sont pas reconnu pour des raisons économiques.
      Puis l’homéopathie est reconnu.
      Enfin, à propos de l’ostéopathie, vous êtes réticent, c’est votre avis OK .
      Pour exprimer votre avis: Avez vous été expérimenté cette pratique, d’ostéopathie ? Ou votre opinion se réfère au recommandations d’institutions médicales?
      Institution corrompu, mais ça c’est mon avis donc c’est aussi OK

      Merci de lire avant de poster.

      répondre
      1. haltata

        Oui, il y a une grande différence entre le ressenti et les souhaits d’une patiente, choquée, en état de dépendance et de détresse, et la réalité.
        Oui, cette personne était surveillée ! c’est le protocole et il n’est certainemetn pas à remettre en question ici. Simplement, lors de l’arrivée il a été constaté que son cas n’était pas plus grave que X autres cas, qui eux étaient déjà pris en charge. Et oui, le fait d’attendre des heures sans explication n’est pas confortable, ce n’est pas digne de notre secteur hosptialier mais non ce n’est pas une mise en danger. Je suis hospitalier moi-même, précision.

        Et mille fois non : chez elle, le risque est beaucoup beaucoup plus grand en cas de traumatisme crânien, notamment la question des complications qui peuvent survenir (et surviennent généralement) plusieurs HEURES après l’accident. Donc oui, il fallait absolument attendre (dans la pénibilité et la soufrrance, j’en conviens), avoir la possibilité de passer de l’imagerie (radio et éventuellement scanner).

        Quant au froais : je rappelle que la personne en état de choc a des sensations exacerbées de froid et de soif. Une demande répétée d’un verre d’eau n’a pas été mentionnée, mais je pense que peut-être cela aurait pu être fait. Quoique… il y a eu un choc, donc il faut qu’un personnel médical s’en occupe.

        Cela dit personne n’est jamais mort de soif dans un couloir d’urgences.

        répondre
  2. Ouille..

    C’est juste la chronique ordinaire d’une France qui s’enfonce.

    Malgré une dette de 3000 milliards et un taux de prélèvements obligatoires qui doit maintenant tangenter les 48 % de son PIB ( quasi record mondial derrière le Danemark ), la France qui consacre désormais 34 % de ce même PIB à la protection sociale ( record mondial ) n’y arrive plus.
    L’ensemble des services publics en payent désormais le prix
    ( santé,enseignement, recherche, police, justice, défense, infrastructures ,…)

    Le beurre et l’argent du beurre ce n’était qu’en rêve et l’atterrissage est brutal.
    Grand merci à tous nos chefs d’escadrilles.

    répondre
    1. Olivier Bédel

      Il n’est pas inutile de rappeler ce que recouvre le terme de « Prestations sociales » : en terme de budget, la vieillesse, 43,2%, la santé 36.8%, l’emploi 7,3 %, la famille 6,7%, pauvreté 4,2%, logement 1,9%

      répondre
  3. christian

    Est qu est ce que le bon sens paysan (qui reste évidemment à définir ce qui n’a rien d objectif ) préconise pour redresser le pays et les urgences médicales?
    Votre BSP est pour ma part synonyme de biais cognitif, de formules à l’emporte piece et pour tout dire de populisme.
    S indigner c’est bien, se retrousser les manches et construire c’est mieux.

    répondre
    1. a bobo maman..

      Suppression de l’AME.
      Franchise pour la CMU.
      Plus de contrôles pour les arrêts maladie.

      Autre solution, taxer encore plus les classes moyennes, éternelles vaches à lait.

      Cette année les mutuelles santé annoncent une hausse des tarifs comprise entre 8 et 10 %.
      Ce qui va représenter dans mon cas personnel un coût total d’environ 1900 euros par an…
      Tout ça pour attendre 5 mois pour une coloscopie que l’on rechigne à me pratiquer..

      répondre
      1. haltata

        Ce n’est ni l’AME ni les CMU qui mettent notre système de santé à genoux. Ce sont les décisions de rigueur budgétaire et de mauvaises gestions exacerbées par les décisions électoralistes, celles-là même qui s’auto-justifient en faisant croire que ce sont les pauvres qui profitent du système. Cercle vicieux, dont je vous invite à sortir.

        répondre
        1. a bobo maman..

          L’argent ne pousse pas sur les arbres et le quoi qu’il en coute ne s’efface pas d’un coup d’éponge magique.
          Avec déjà un taux de prélèvements record, une dette égale à 112 % de notre PIB,  et un coût de cette dette qui ne fait qu’augmenter ( 38 milliards d’intérêts en 2022), le gouvernement n’a malheureusement d’autre choix que de réduire les dépenses .

          répondre
  4. choukof

    Un bras cassé la veille d’un jour férié.
    Arrivée en panique le soir aux urgences de Remiremont.
    Prise en compte avec radio dans la foulée.
    Le docteur Chammas qui devait partir raccroche la veste pour enfiler la blouse.
    Bloc opératoire et réduction de la fracture.
    Chambre et repas le soir… parfait.
    Personnel à l’écoute et disponible.
    SAUVEZ LE !!!

    répondre
  5. La raison

    6 mois de douleurs dans le bras et le coup, gavé d’anti-inflammatoires par mon médecin traitant qui ne m’écoute pas et pense qu’ostéopathie est sorcellerie, par contre consultation tous les mois , là ça ne le dérange pas ni pour moi, ni pour la sécu, bref je vais quand même chez l’ostheopate et en 2 séances je revis, plus aucune douleurs. Vous allez dire quoi ? Que les anti-inflammatoires ont fait effet ( 6 mois après ), que c’est psychosomatique, que c’est un coup de chance..
    Bref vous voudrez absolument avoir raison comme le soit disant vaccin contre le covid a sauvé le monde ! Ben ouais on est tous morts dans la famille sauf les vaccinés, mais ce qui est étrange c’est que les anciens 82, 84 et 86 ans chez moi et avec des soucis se santé et non vaccinés sont encore vivant après avoir contracté le covid et en forme alors que leur médecin ne donnait pas cher de leur peau.
    Bref, je vais consulter durant 7 années mon médecin traitant pour un souci dermatologique, prescrit pommade qui n’a aucun succès , mais persévère, sans m’écouter, il ne veut pas m’envoyer chez un dermatologue ( ben ouais mon médecin traitant sait mieux qu’eux c’est Dieu ! ) mais il veut bien encaisser mon chèque ( de la sécu) tous les 3 mois.
    Je décide de prendre rdv avec un dermato, il me demande l’ordonnance de mon traitant ( ben j’en n’ai pas, il ne veut pas !). Bref le pro d’un coup d’oeil et un seul me dit BIOPSIE de suite. Verdict 10 jours après :  » cancer de la peau  » Merci docteur !
    Et ce n’est pas fini car dermato doit me renvoyer chez l’encaisser de la sécu pour me diriger vers un chirurgien !
    Elle n’est pas belle.la vie ? €€€€€€€€€€€€
    Un ami patron d’entreprise reçoit un coup de barre en alu dans le ventre en démontant un échafaudage, 1/4 h après ressent des douleurs et appelle le 15, on lui répond  » rien de grave » . 1/2 h après il est vraiment mal et rappelle, on lui répond  » reposez vous », 1/4 h plus tard un passant le trouve allongé sur le sol. On fait le 18 qui arrive 1/2 h plus tard. Diagnostic : Intestin éclaté, sang et selles donc début d’infection en autres et à 2 doigts s’y passer. Merci la régulation.
    Pour terminer les urgences de Remiremont sont fermées pour soit disant 2 semaines, mais il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas se si tôt qu’elles vont recouvrir.
    Passage à ces urgences pour hémorragie à l’oeil, enregistrement, nom , prénom, duag rapide avec infirmière puis attentif médecin. Médecin féminin arrive 1h 30 plus tard, je m’inquiète et y’a de quoi, lui pose des questions avec stress , mais gentillesse et elle me répond : Ne soyez pas agressif Monsieur « . Ouah, j’étais sur le cul ! Elle se trompe de film, on n’est pas dans la série Urgence ! Même eux sont influencés par ces conneries Américaines. Comme un téléspectateur se prendrait pour superman après avoir vu le film. Bref j’ai perdu 7 dixième et si j’avais été pris plus tôt mon œil aurait été sauvé.
    Bref, si vous restez le cul assis à ne rien faire, en critiquant, en vous prenant pouf Dieu et en voulant bouffer le fric de la sécu ( le notre) alors continuez comme ça, mais ne mettez pas la faute sur les patients.
    A bon entendeur.

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